Problématique générale

 

S’il est à peu près établi que l’archivistique est une science, la question de la recherche en archivistique se pose aujourd’hui de plus en plus. Les archivistes, dans leur pratique quotidienne et leur réflexion sur cette pratique, feraient-ils de la recherche sans le savoir ? Laissent-ils ou sont-ils sur le point de laisser à d’autres (historiens, juristes, documentalistes…) le soin d’établir, à partir de cette pratique et de sa conceptualisation, les outils méthodologiques dont leur pratique se nourrit ?

L’exemple du Québec montre bien une possibilité de développement de la recherche archivistique en tant que telle : une recherche qui ne se coupe pas des autres recherches (en histoire, droit, sciences de l’information), mais qui ne se confond pas avec elles, qui s’en enrichit et les enrichit sans subordination ni arrogance.

Enfin cette recherche en archivistique, reconnue et encadrée par la profession et par les instances académiques, donnerait aux formations en archivistique, tant à l’École des Chartes, à l’École du Patrimoine que dans les Universités, une légitimité nouvelle, basée sur un statut de science à part entière qui lui est trop souvent dénié.

Il nous a donc semblé légitime de nous interroger sur la recherche en archivistique, selon deux angles d’approche :

  • Nous nous sommes interrogés sur les rapports entre pratique et recherche. Que manque-t-il en France, pays où la pratique est réputée mondialement, pour que la recherche archivistique soit développée et reconnue ?
  • Nous avons confronté la recherche en archivistique avec la recherche dans trois sciences qui nous ont paru présenter assez de convergences et de divergences pour rendre féconde cette confrontation : l’histoire, le droit et les sciences de l’information.

Présentation des quatre séances prévues

  1. Pratique et recherche : Pourquoi ce manque de structure, de reconnaissance par la profession et par les institutions académiques ? Peut-on dès maintenant faire la part entre la pratique et la recherche ?
  2. Archivistique et Droit : Comment et dans quelle mesure la pratique archivistique contribue-t-elle à une évolution du cadre législatif dans le domaine des archives ? L’archivistique en tant que domaine de recherche, peut-elle offrir une structure d’analyse des demandes et avis des archivistes faisant état d’un vide législatif ?
  3. Archivistique et Histoire : La relation très forte entre archives et histoire est à la fois une idée neuve datant du xixe siècle et une idée de plus en plus remise en cause par la profession. En quoi la recherche en archivistique influe-t-elle sur le travail des historiens et à l’inverse, en quoi la réflexion historique permet-elle d’orienter la pratique archivistique ?
  4. Archivistique et Sciences de l’Information : Qu’est-ce que l’archivistique gagnerait à être considérée comme une science de l’information au même titre que la documentation et la bibliothéconomie ? Mais face à l’amalgame actuel entre archives et documentation, comment la recherche en archivistique pourrait-elle se démarquer de la recherche en sciences de l’information et dans quel but ?

 

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