Après la réussite du projet ASBAPOP (Aux Sources des BAnques POPulaires) en 2021, la Fédération Nationale des Banques Populaires (FNBP) fait son retour auprès du Master 2 Archives de l’université d’Angers !
Cette année, le projet Révaloban (RÉférentiel et VALOrisation des BANques Populaires) a débuté en octobre 2022. Onze étudiant.e.s de l’option « Gestion des services et documents d’activité » valorisent les archives bancaires en créant un référentiel de gestion. Cet outil permettra à la mission Archives et Histoires de la Banque Populaire de préserver cette documentation.
Pourquoi un tel projet ?
Étant une entreprise privée, la Banque Populaire n’est pas contrainte à conserver ses archives. Depuis 2017, la mission Archives et Histoires de la FNBP promeut le patrimoine de l’organisation et conserve ses archives historiques.
Aujourd’hui, et d’une manière globale, la production documentaire et administrative s’accroît dans notre société. Entre archives sur support papier et électronique, les documents qui peuvent être potentiellement préservés sont nombreux. Quels choix effectuer dans toute cette production documentaire pour représenter au mieux la Banque Populaire ?
Pour notre projet, il est donc indispensable de sensibiliser et d’établir des priorités, pour accomplir notre objectif auprès des collaborateurs des Banques Populaires. Dans le cadre archivistique, deux valeurs peuvent être soulignées :
La valeur probante, c’est-à-dire que les informations qu’elles contiennent permettent de répondre à des obligations légales au sein de l’entreprise et lui sont utiles en cas de contentieux.
La valeur historique, car les archives peuvent être utilisées comme source par les chercheurs. Néanmoins, le statut privé des entreprises induit que les documents ne sont pas toujours identifiés en amont puis conservés.
Et le RGPD dans tout ça ?
Dès le départ, l’application du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) fut un enjeu au sein du projet. En effet, dans un établissement bancaire, les données personnelles sont omniprésentes et protégées par ce réglement. Le RGPD peut paraître au premier abord comme un obstacle à cette conservation car il souligne une contradiction pour les collaborateurs bancaires, entre un intérêt historique grandissant et l’obligation renforcée de s’aligner à cette nouvelle législation. Le projet Révaloban reste ainsi ancré dans l’actualité avec l’élaboration d’un outil permettant cette conformité dans le milieu des archives, tout en soulignant les exceptions historiques possibles.
Le déroulement du projet
Dans un premier temps, nous avons commencé par la base…comprendre comment fonctionne une banque ! En tant qu’usager, on connaît assez peu toutes les fonctions que ce type d’entreprise peut accomplir. En s’appuyant sur des ouvrages de référence sur les fonctions bancaires et les entreprises en général, nous avons pu établir six grandes fonctions.
Au sein de ces fonctions, un réel puzzle s’offre à nous ! Sous la forme d’un tableur, nous mettons en lumière tous les enjeux précédemment décrits : les typologies documentaires à prioriser, les documents présentant un intérêt historique fort ainsi qu’une signalétique permettant de repérer les documents susceptibles de contenir des données personnelles voire sensibles et auxquels il faudra être attentif.
Chaque service et Banque Populaire en région pourra ainsi s’approprier l’outil pour gérer ses archives et les transmettre à la mission Archives et Histoires de la FNBP.
Les visages du projet
En parallèle de l’organisation de la Journée d’archivistique d’Angers, des partiels et des cours, les étudiant.e.s travaillent dur chaque semaine !
On retrouve ici de gauche à droite :
- Madeleine Du Boislouveau
- Angèle Benesteau
- Aline Fourtier
- Delphine Mialot
- Nathan Cesbron
- Hermine Bronec
- Camille Taveau
- Jean Charbonnier
- Célian Cadinot
- Camille Eveno
- Emma Auvray